Commentaire en réponse à l’article :’’ Que Diable allaient-ils faire dans cette galère ?’’ Par Maxence DAGHER Bravo Mme Beltrame pour cet article percutant ! Un Sultanat se met en place aux portes de l'Europe avec le "Sultan Erdogan". Il constitue ainsi un sérieux danger pour l'Union et rappelle le mauvais souvenir des deux sièges de Vienne ainsi que les massacres commis dans les Balkans... Le protocole européen fait que le Président du Conseil Européen Charles Michel est placé devant le Présidente de la CE, dans notre cas une femme Mme Ursula von der Layen. M. Michel a commis l'erreur de s'asseoir alors qu'il aurait du rester debout auprès de la Présidente Layen. Cela causera un froid durable entre la Commission et le Conseil Européen. Mme Layen n'oubliera pas et ne pardonnera pas. Le but de M. Erdogan était bien d'humilier la Présidente de la CE. Sa sortie de la Convention d’Istanbul pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes et l'arrestation de 10 amiraux à la retraite (l'armée a été la garante de la laïcité par le passé) est un message pour tous. Nous sommes bien dans un pays musulman qui affiche de plus en plus un conservatisme religieux dont Atatürk avait éloigné la Turquie. Ceci s'adresse aussi a son électorat car avec les scandales de corruption touchant ses proches et la fragilité de l'économie turque il est en perte de vitesse. Si la Présidente de l'UE et le Président du Conseil ont supporté cet affront c'était afin de ne pas compromettre la sérénité des débats et de s'assurer de l'actualité des accords de 2016 sur les flux migratoires. L'accès au marché commun d'Ankara est compromis en l'état. Cette nation devra se conformer au cahier des charges de la création de zones de libres échanges (ZLE) sud-sud et nord-sud dans le cadre de l'intégration méditerranéenne de la Politique Européenne de Voisinage pour y prétendre. Le rapprochement transatlantique entre les États-Unis et l'Union - visant à contrer la Chine et la Russie - va aussi le desservir. Les sanctions européennes vont tomber affaiblissant d'autant l'économie et la Livre turque. Washington le lâche au sein de l'OTAN. et reconnait le génocide arménien pendant que le Président du Sénat Français M. Larcher est en Arménie pour reconnaître le Haut-Karabagh - la France n'ayant pas réunis l'accord à l'unanimité des 27 pour le faire reconnaître par l'Union. L'Allemagne forte d'une population de quatre millions de turcs a trop composé ce qui est interprété par Ankara comme une faiblesse. L'Union qui se dote d'un Frontex enfin plus ambitieux va devoir durcir sa politique de gestion des flux migratoires illégaux en se claquant sur celle de l'Australie. Le problème migratoire est très complexe et nécessite l'affectation de fonds d'urgence mais surtout pas à la Turquie. A terme l'intégration méditerranéenne et le développement des Pays Sud Euro Méditerranée (PSEM) dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant peu être une solution L'Europe de la défense est en marche lentement mais surement malgré quelques réticences allemandes d'approvisionnement français. Les géopolitiques de la Turquie et de la Russie posent problème. Que ferait la Turquie - membre de l'OTAN - si une Task force navale de cet organisme souhaitait entrer en mer noire pour contrer une invasion russe de l'Ukraine allant du Donbass à Odessa ? Que ferait l'OTAN dans le cadre d'une invasion de diversion russe de la Lettonie et de l'Estonie qui couvrirait l'invasion partielle de l'Ukraine ? L'Alliance russo-chinoise actuelle volera en éclat à partir de 2027 quand Pékin forte de 3 Task forces navales envahira Taïwan et les Philippines. Actuellement la région de Vladivostok subit une immigration clandestine chinoise chiffrée entre 400.000 et 1 millions. La Chine prétend que cette région lui appartenait avant l''arrivée des russes qui l'auraient occupée. L'état-major français ne perçoit pas la Russie comme une menace à terme et pense qu'un accord peut-être trouvé avec Moscou. Il faudra que la Russie se joigne aux forces alliées des USA, de Taïwan, des Philippines, de la Corée du Sud, du Japon, de l'Inde, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande pour conter une Chine de plus en plus agressive déjà en conflit territorial avec 17 pays. J'ai une bibliographie consistante sur ces deux géopolitiques qui pourrait faire l'objet d'un article une fois ceux sur les plans de relances et la planche à billet publiés. Bien à vous, Maxence Commentaire en réponse au billet : "que diable allaient-ils faire dans cette galère ?"


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