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Comité Européen Marseille

Présidente : Monique BELTRAME association loi 1901

 

 

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PRESIDENCE FRANÇAISE

Les enjeux de l'Union pour la Méditerranée

 

Conférence-débat
du Vendredi 5 décembre 2008 à "l'Espace Écureuil" de Marseille

 

L’Union pour la Méditerranée qui vient de voir le jour a déjà connu un succès politique indéniable. Le 13 juillet 2008, 44 chefs d’Etat se sont rendus à l’invitation du Président en charge de l’Union Européenne, Nicolas Sarkozy et pour la première fois tous les pays du sud de la Méditerranée et la Ligue arabe elle-même se sont assis à la même table qu’Israël.
La volonté d’effacer la déplorable impression laissée par le «· non» français et la paralysie qui en a résulté, a stimulé le dynamisme déployée tout au long de cette Présidence Française et l’Union pour la Méditerranée en a profité.
Cette grande initiative française a pour but d’assurer la continuité de la diplomatie historique méditerranéenne de la France au niveau européen. On n'en attendait pas moins de la France, initiatrice de la construction européenne.
Dans son discours du 7 février 2007, le chef de l’Etat évoque la Déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman qui pose la première pierre de la construction européenne et appelle de ses vœux un effort semblable de nos voisins de la rive Sud: «· La Méditerranée doit faire pour elle-même ce que fit l’Europe après deux guerres qui avaient failli l’anéantir. Ce que la France et l’Allemagne ont réussi à faire, les pays méditerranéens doivent pouvoir le faire aussi.· »
Au moment «· où le choc des civilisations devient une menace réelle pour l’humanité· » le dessein de Toulon dépasse le cadre le la Méditerranée et de l’Europe pour «· imaginer une stratégie euro-africaine». Le Président de l’Union Européenne fait sien le dessein de Robert Schuman de donner à l’Europe, une fois la paix construite, la mission de participer à la création d’un ordre pacifique dans le monde.
Il a fallu convaincre les partenaires du Nord de l’Europe de la nécessité de dépasser le processus de Barcelone qui s’était essoufflé et ne correspondait plus à la possibilité d’un projet ambitieux d’avenir


L’originalité du projet naissant de l’Union pour la Méditerranée réside dans l’application du principe européen d’égalité entre les nations. Dans le processus de Barcelone, l’Europe proposait et définissait les politiques d’aides, essentiellement économiques, aux pays du Sud. A présent, on peut déjà parler d’Union dans la mesure où on décide ensemble de projets communs au profit de la Méditerranée. Ainsi la dépollution de la Méditerranée est-elle un thème essentiel qui n’était pas encore abordé dans le cadre d’Euromed. Pour concrétiser ce véritable partenariat, il y a une co-présidence Nord Sud, dotée d’un secrétariat permanent paritaire dont le siège est à Barcelone qui a été préférée à Tunis, Marseille ou La Valette. Actuellement cette co-présidenceest assurée par l’Egypte et la France, en charge de la présidence de l’Union européenne. Vu la spécificité de cette mission, la Tchéquie qui représentera l’Union Européenne au 1erjanvier 2009, a confié le soin à la France de poursuivre en 2009 avec l’Egypte la co-présidence de l’UPM.
L’Union pour la Méditerranée se définit essentiellement comme une union de projets d’intérêt commun destinés à préserver, au profit de la prospérité de ses riverains, la richesse fragile du Mare Nostrum. A ces projets décidés en commun participent les Etats qui le souhaitent, leur financement étant assuré par des organismes publics et privés, européens et du sud de la Méditerranée. L’Union pour la Méditerranée est conçue pour conduire des pays de régimes politiques et économiques très différents, à coopérer.
«· A tous les peuples de la Méditerranée qui passent leur temps à ressasser le passé et les vieilles haines de jadis, je veux dire que le temps est venu de regarder vers l’avenir· ». (N. Sarkozy, Discours de Toulon 7 février 2007). Aux vœux du président Sarkozy, répondaient quelques jours après des premiers contacts entre Israël et la Syrie par la médiation de la Turquie. «Vous voyez a conclu avec un petit sourire narquois, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Jacques Huntzinger, les diplomates servent aussi à quelque chose· » - avant de répondre à l’appel pressant du Quai d’Orsay qui venait de retentir, lui demandant de prendre le soir même le dernier train pour Paris. Monique BELTRAME

 

 

 

 

 

 

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